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Jérôme Claude - JCPeintureDéco « Être à son compte c’est la liberté »


En ouvrant sa propre entreprise de décoration, Jérôme Claude s’est créé un quotidien sur mesure.

Un local à Saint-Génis-des-Fontaines et un camion pour le mener dans tout le département, où depuis onze ans il a refait la décoration de centaines de particuliers. Voilà le cadre de travail de Jérôme Claude, de JCPeintureDéco.

Aucun regret pour son ancienne vie de salarié au sein d’entreprises. « Je travaillais surtout sur de gros chantiers, sur lesquels il faut aller vite, où il n’y a pas de finition. Ça ne me convenait pas.»

Aujourd’hui, Jérôme Claude s’est spécialisé dans le service aux particuliers pour tout ce qui relève des finitions du bâtiment. Couleurs, béton ciré, papier peint, parquet… Quand il boucle une mission, c’est avec le sentiment du travail bien fait. « Être à son compte, c’est la liberté. Et puis j’ai un caractère un peu fort. » Un sourire jaillit en même temps que ces mots. Ce caractère, c’est en partie ce qui l’a conduit à ouvrir son entreprise.

Récalcitrant à l’école, il refuse de travailler en cours. « J’ai été repéré pour le sport, pour aller en Staps. Deux fois! En athlétisme et au karting. Mais il fallait étudier à côté, et je ne voulais pas. »

Adolescent dans une banlieue parisienne difficile, Jérôme Claude ne rêve que de deux choses: sport et mécanique. Quand il a 14 ans, son père refuse qu’il conduise une mobylette. Qu’à cela ne tienne: il en remonte une à partir de pièces détachées récupérées sur des épaves. « C’est devenu une passion, poursuit-il. À l’époque, je voulais devenir mécano. Mais j’étais trop impulsif, à donner des coups de poing sur un moteur. »

La volonté paternelle le mène à choisir entre les deux formations professionnelle du collège voisin: peinture ou cuisine. Il opte pour la première, « car à l’époque, la cuisine c’était pour les filles ».

Son diplôme en poche, Jérôme Claude quitte sans regret sa banlieue pour le sud. Il a 18 ans. Direction les Pyrénées orientales: là où son grand-père routier livrait les caves Byrrh, et où ses parents l’emmenaient en vacances. Les premiers mois il vit dans la caravane familiale, au camping de Thuir.

Depuis, le Catalan d’adoption a fait bien du chemin, et trouvé beaucoup de satisfaction dans son travail. « Le plus important, c’est le résultat, que le client soit content. Je le vois quand on se refile mon téléphone. » Les chantier se succèdent sans se ressembler. Pas de monotonie dans son quotidien. L’une de ses spécialités l’a par exemple mené à refaire les salles de bain de chambres d’hôte dans un domaine. 600 m2 de béton ciré. Pas celui de Leroy Merlin, mais l’original, en provenance d’Italie, pour lequel il faut prouver au fabriquant que l’on est apte à l’utiliser correctement avant de l’acheter.

Les clients de Jérôme Claude trouvent en lui un homme de main efficace et consciencieux, à l’écoute de leurs envies. « Quand je les rencontre, au début ils m’exposent leurs idées de base et s’il faut, je les redirige ». Si dans certaines maisons en travaux, on lui propose à peine un verre d’eau, il est aussi le chouchou des anciennes. « Chez les mamies, c’est souvent café gâteau, s’amuse-t-il. Je fais presque parti des meubles à la fin de certains chantiers. »

C’est alors qu’il revient à sa passion, le sport. Et plus particulièrement la moto, sa pourvoyeuse d’adrénaline. Une passion en suspens en ces temps de confinement, qui en revanche ne l’empêche pas de travailler.

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