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  • Photo du rédacteurupam66

Jonathan Gally, Allianz« Quand on est assureur, on a rarement le rôle du gentil »



Devenu agent général d’assurance par hasard, Jonathan Gally dirige aujourd’hui les agences Allianz de Port-Vendres, Argelès et Elne. Épanoui dans son métier, il rêve d’en bousculer les codes.


Un bleu détonnant, étonnant, accueille le visiteur de l’agence Allianz qui fait face au port de Port-Vendres. Une couleur similaire se retrouve dans les locaux de l’enseigne d’Argelès et Elne. À la tête de ces trois agences, une seule personne: Jonathan Gally.

Ce Catalan de souche a fait irruption dans le métier un peu par hasard, un soir de réveillon. Alors qu’il bavarde avec l’ami chez qui il célèbre la nouvelle année, celui-ci le convainc de postuler à Allianz. Ce qu’il fait, « pour voir ». Lors de l’entretien, on lui demande si c’est une vocation. Il répond que non. On l’embauche.

Après dix ans au Crédit Agricole, où il avait débuté comme guichetier avant de gravir les échelons, Jonathan Gally découvre la vie de chef d’entreprise. C’est un soulagement - « J’en avais marre de me faire taper sur la tête » - et un changement de rythme. « Le métier est très prenant. Même en vacances, je n’arrive pas à m’arrêter de travailler! Peut-être aussi parce que je suis à mon compte? »

Début 2014, il se lance en rachetant le portefeuille d’assurance de l’Allianz d’Argelès. Il acquiert celui de Port-Vendres à la fin de la même année. En 2015, il déménage l’antenne de Port-Vendres face à la mer. En 2017, c’est au tour de l’équipe d’Argelès de prendre possession de nouveaux locaux. Et en mars dernier, il inaugure une troisième agence à Elne. « Oui, on peut dire qu’il y a eu du mouvement en sept ans! », concède-t-il avec un sourire.

Depuis, le métier a connu l’irruption du digital, des comparateurs sur internet… Pas vraiment du goût du quadragénaire. « J’ai besoin de discuter avec les gens, qu’ils ressortent contents. Le jour où je n’ai plus ça, j’arrête. Si je ne vois personne, c’est fade. J’aime sortir de la relation impersonnelle d’un assureur avec son client, et créer autre chose. Aujourd’hui, nous travaillons beaucoup par recommandation. »

Pendant le premier confinement, en télétravail chez lui, c’est d’ailleurs le contact humain qui lui a manqué, tandis que les contrats continuaient d’être conclus à distance. La pandémie a peu touché l’économie de son activité. La popularité, en revanche….

La profession a été beaucoup décriée pour avoir refusé d’assurer les pertes liées à la crise sanitaire à l’époque. Pour un homme qui a fait de la satisfaction et de l’entente avec ses clients son credo de travail, pas facile à vivre. Il s’adapte. « Quand on est assureur, on n’a jamais le bon rôle. On est toujours le méchant, rarement on a l’occasion d’être le gentil. C’est compliqué lorsqu’on n’est pas fait comme ça… Mais là, on ne pouvait pas assurer l’économie nationale pendant deux mois! Par contre, c’est sûr qu’on ne peut pas se permettre d’avoir deux fois cette image. Il faut créer une garantie spéciale. »

Pendant cette drôle de période, Jonathan Gally s’est remis au piano - deux heures par jour, accompagné parfois de sa femme chanteuse. Réminiscence d’une licence en musicologie à laquelle cet amateur de voiture de collection a préféré un BTS action commerciale en menuiserie, avant de se tourner vers le monde de la banque, dont il a démissionné pour intégrer Allianz. « J’ai toujours agi par opportunité, parce que les choses se présentaient à moi, se remémore-t-il. Assureur, ça a été le seul vrai choix que j’ai fait. C’est difficile de se lasser du métier. »

Il rêve parfois d’en bousculer les codes. Imagine un lieu éclectique à la décoration raffinée, un grand pôle où ses services côtoieraient « un coiffeur, un tatoueur… Le concept d’accueil doit être différent de ce qui existe. » Une façon de contrecarrer l’omniprésence de l’internet et de redorer le blason de sa profession en privilégiant l’humain: définitivement le moteur de Jonathan Gally.

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